Issues New Medit

Salvatore CANNIZZARO, Gian Luigi CORINTO

Can the Horticultural District in South-East Sicily benefit from migrant workers to achieve an efficient internationalization pattern?

New Medit, vol 11, n.3, (September 2012), pp. 59-65

Language: EN
Jel classification: R23, Q18

Today in the EU, within which the labour factor is relatively scarce, policies of open goods markets are often linked to closed labour markets for foreign manpower. These policies do contrast with wellknown theoretical models of international commerce, as stated by Heckscher-Ohlin and Stolper-Samuelson (Leamer, 1995) demonstrating that labour mobility (migration) and goods mobility (free trade) are substitutes, that is to say international commerce and international labour mobility can generate the same economic effects in the involved countries and the increase of the first can reduce to zero the second one (Mundell, 1957). The Euro-Mediterranean strategy embraces this point of view, even though local policies (national and regional) continue to protect local labour market not considering that recent research works assure that foreign manpower doesn’t spoil local resident wages and actually contribute to local economies (Longhi, Nijkamp and Poot, 2005). Considering the gap between theoretical assumptions and real behaviors, the paper reports a field survey in the South-East Sicily Horticultural District, one of the major migration-attractive zones in southern Italy agriculture. The paper aims at giving some insights into the District benefit from immigrants’work-force in nternationalizing its patterns. Fifteen key informants have been selected and interviewed performing faceto-face interviews for a total of 20 hours during the year 2011. The research allows us to affirm that the local communities and local governments substantially use migrants’ manpower to lower production costs, actually profiting of illegal conditions to control the local market. As a matter of fact they prefer free trade for their products and control for foreign migration. The answer at the question whether the South-East Sicily Horticultural District could benefit from foreign labour to internationalize its pattern is substantially negative.

migration, local market, agricultural labour

A l’heure actuelle, dans l’Union européenne où le facteur travail reste relativement insuffisant, les politiques de libre circulation des produits sont souvent liées à une limitation de la mobilité en ce qui concerne lamain d’oeuvre étrangère. Ces politiques vont à l’encontre des célèbresmodèles théoriques du commerce international, comme celui d’Heckscher-Ohlin et Stolper-Samuelson (Leamer, 1995), mettant en évidence que la mobilité des travailleurs (migration) et la mobilité des marchandises (libre-échange) peuvent se substituer réciproquement, c’est-à-dire que le commerce international et la mobilité internationale des travailleurs peuvent générer les mêmes effets économiques dans les pays concernés et que l’augmentation de l’un des deux facteurs peut réduire à zéro l’autre (Mundell, 1957). La stratégie euro-méditerranéenne prend en compte cette corrélation, bien que les politiques locales (nationales et régionales) continuent de protéger le marché local du travail sans considérer que les recherches récentes confirment que la main d’oeuvre étrangère ne porte pas atteinte aux salaires des populations résidentes et contribue effectivement aux économies locales (Longhi, Nijkamp et Poot, 2005). Compte tenu de l’écart entre les hypothèses théoriques et les comportements réels, nous allons parcourir dans ce travail une enquête réalisée sur le terrain dans la région horticole de la Sicile sudorientale, l’une des zones agricoles les plus attractives pour les migrants dans le sud de l’Italie. L’objectif est de montrer l’intérêt que présente pour la région l’emploi des migrants pour l’internationalisation de ses systèmes de production.A cette fin, ont été sélectionnés cinquante sujets qui ont été interviewés, pour un total de 20 heures, au cours de 2011. Les résultats de cette recherche permettent de conclure que les communautés locales et les gouvernements locaux utilisent essentiellement le travail des migrants pour réduire les coûts de production, profitant en pratique des conditions d’illégalité pour contrôler le marché local. Dans les faits, ils préfèrent le libre-échange de leurs produits et le contrôle de la migration étrangère. La réponse à la question si la région horticole de la Sicile sud-orientale pourrait bénéficier du travail des étrangers pour internationaliser ses systèmes de production est donc négative.

migration, marché local, main d’oeuvre agricole



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