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Migration from MENA countries to the EU: a quantitative assessment of recent patterns, policies and prospects
New Medit, vol 5, n.4, (December 2006), pp. 4-14
Language: ENJel classification: F22
This paper provides a quantitative assessment of migration patterns, policies and prospects with regard to flows from Middle East and North African (MENA) countries to the EU. Based on recent developments in migration theories, it develops an empirical model which includes both traditional and new migration determinants. The model is estimated by using the Hausman and Taylor panel data estimator. These estimations are also used for the calculation of the migration potential between MENA countries and the EU. Results show first that the high migration rates recorded for Maghreb countries and Lebanon are primarily explained by their low migration costs, their low GDP per capita and public transfers, as well as by their young population. The role of income inequality and skills is also highlighted. Secondly, results also point out the accommodating migration policies implemented in Southern European countries, especially with regard to Maghreb countries. These policies have led to migration levels well above their predicted value for these countries. Conversely, Northern European countries still face a deficit of migrants from MENA countries (compared to the fitted levels). These results question the coherence of the national migration policies in Europe.
MENA countries, European Union, migration, migration policy, panel data, Hausman and Taylor
Dans ce
travail, on présente une évaluation quantitative des modèles des politiques et
des perspectives en matière de migration qui concernent les flux des pays du Moyen-Orient
et de l'Afrique du Nord (MENA) vers l'Union Européenne. En s'appuyant sur les
développements récents des théories migratoires, un modèle empirique a été mis
au point incluant à la fois les déterminants migratoires traditionnels et
nouveaux. Ce modèle est estimé en utilisant les estimateurs des données de
panel de Hausman et Taylor. La même méthode est aussi employée pour calculer le
potentiel migratoire entre les pays MENA et l'UE. Les résultats montrent, tout
d'abord, que les taux migratoires élevés enregistrés pour les pays du Maghreb
et le Liban s'expliquent, en premier lieu, par les faibles coûts migratoires,
une valeur modeste du PIB par tête et des transferts publics limités ainsi que
par la jeune population qui les caractérisent. Egalement, l'accent est mis sur
l'inégalité des revenus et des compétences. En plus, les résultats mettent
aussi en évidence les politiques migratoires accommodantes adoptées dans les
pays de l'Europe du sud, tout particulièrement à l'égard des pays du Maghreb.
Ces politiques ont mené à des niveaux migratoires qui ont de loin dépassé les
valeurs prévues pour ces pays-ci. En revanche, dans les pays de l'Europe du
nord les migrants provenant des pays MENA se situent encore bien au-dessous des
niveaux attendus. Ces résultats ne font que remettre en question la cohérence
des politiques migratoires nationales dans le contexte européen.
pays MENA, Union Européenne, migration, politique migratoire, données de panel, Hausman et Taylor
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