Issues Medit

Habib BEN SALEM, Mohamed BEN HAMMOUDA

Place de l'élevage caprin dans la formation du revenu et l'occupation des petites exploitations agricoles

Medit, vol 7, n.3, (September 1996), pp. 31-33

Language: FR

It is generally regarded as a complicated task to undertake figuring of holders gross income in marginal areas especially herd owners in highlands with limited land resources and large families (7.7 persons). Even in favourable agro-climatic zones (humid and sub-humid areas, annual rainfall > 500 mm), non agricu1tural activities largely contribute to this income in a proportion ranging from 38 to 62%. Estimates of the latter range from 530 to 760 and 813 to 862 Tunisian Dinars/active person in the humid and sub-humid areas respectively. In the northern parts of Tunisia, goat raising is seen as a means of bringing back into useful low quality, natural forage resources and an activity for elderly persons assisted by unemployed women. Goat raising activities require up to 47% of the agricu1tural labour input in the described holdings. Our classification approach of holdings within systems of production, revealed, for this traditional lines of management, similar difficulties under comparable conditions and it seems reasonable to extend this classification to a larger population in a wider zone.

Il n'est pas facile d'appréhender un aspect aussi délicat qui est le calcul du revenu d'un agriculteur paysan, d'autant plus qu'il s'agit d'éleveur de montagne qui dispose de ressources foncières très limitées mais continue à gagner un revenu décent pour subvenir aux besoins d'une famille de taille supérieure à la moyenne nationale (7,7 personnes). Même dans les régions climatiques favorables en Tunisie (humide et subhumide), ce revenu annuel est souvent de source non agricole à concurrence en moyenne de 36 à 62%. Il est estimé de 530 à 760 Dinars par personne active sur les exploitations de la région humide contre 813 à 862 Dinars sur celles de la région subhumide. L'activité caprine constitue pour ces exploitations de l'extrême nord tunisien d'une part un moyen de valoriser un disponible fourrager gratuit et d'autre part comme une activité permettant d'occuper une main d'œuvre familiale abondante d'âge avancé ou de sexe féminin ne pouvant chercher du travail dans des zones urbaines plus favorisées. Cette occupation atteint en moyenne jusqu'à 47% de la main d'œuvre agricole de leurs exploitations. Enfin nous retenons que l'approche typologique et par système d'exploitation, nous a permis de mettre en relief pour ce type d'agriculture traditionnelle en Tunisie, des difficultés similaires pour des conditions comparables et il est possible à notre sens, de pouvoir l'étendre à une population et à des régions plus vastes avant de généraliser les enseignements ainsi retenus par ce travail.



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