Issues Medit

Abdelwahab BELLOUM, Saad DEKHIL

La gestion des terres de parcours et l'aménagement de l'espace steppique Algérien: un enjeu pour le développement

Medit, vol 4, n.3, (September 1993), pp. 32-35

Language: FR

The barrier of year 2000 is a dangerous and worrying dead line, we shall then be within 2010, in the best of the cases, around 35 millions of Algerians. Today Algeria is paying a 3 billion dollars food import bill. This food import dilemma must flog and drive us to remind ourselves that our country is of an agricultural vocation and that huge agricultural areas are still underexploited. It is therefore necessary to double the efforts from now and seriously take in hand the development of uninhabited and steppe land areas redeployment towards inland high landscapes, that is what is waiting for us and for our children. “Man has a need of space for sociability reasons”. Nomadism tends to disappear; Do we need to rejoice for that matter; is this due to desertification phenomenon? The ever increasing pasturage phenomenon for which herd owners' responsibility is directly involved by not giving enough time to vegetation to fully develop and grow, contributes by that means to the eradication of the fragile steppe areas already threatened by the incoming advance of the desert. This steppe areas highly depreciated - being used as pasture for herds, besides the consequent destructions due to ploughing - must be saved and protected. This aim cannot unfortunately be fulfilled unless a rational exploitation of the agricultural potentialities of the country is enhanced.

La balise de l'an 2000 est un dangereux, angoissant repère, nous serons vers 2010 dans le meilleur des cas, 35 militons d'Algériens. Aujourd'hui l'Algérie paie une facture alimentaire de trois milliards de dollars; ce drame alimentaire doit nous fouetter pour nous rappeler que notre pays est à vocation agricole et qu'il existe encore des superficies agricoles sous exploitées. Il faut donc se redéployer dès maintenant, s'attaquer sérieusement au développement des zones déshéritées et steppiques, redéploiements vers les Hauts-plateaux; c'est ce qui nous attend, ou attend nos enfants. «L'homme a besoin d'espace pour des raisons de sociabilité». Le nomadisme tend à disparaitre ; faut-il s'en réjouir? est-ce dû au phénomène de désertification? C'est le phénomène du surpâturage, dont l'éleveur est directement responsable, qui en ne laissant pas à la végétation le temps de se développer pleinement fait disparaitre progressivement la masse verte de la fragile steppe, livrée à la désertification. Ainsi, la steppe fortement dégradée par les surpâturages et les destructions consécutives aux labours doit être protégée et sauvegardée. Cet objectif ne peut malheureusement se concrétiser que par une exploitation rationnelle des potentialités agricoles du pays.



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