Issues Medit

Ennio COCCO

L'erosione delle coste mediterranee

Medit, vol 4, n.3, (September 1993), pp. 16-20

Language: IT

By reconstructing the old coast lines dating back to the Greek and Roman eras (more than 2,000 years ago), some coastal areas have constantly advanced up to the '50s. Later, while rebuildingand industrialization took place in the post-war period, an opposed trend occurred, with generalized erosion phenomena. It is the case of the Nile delta in Egypt rapidly withdrawing to the Damietta and Rosetta tributaries mouths, following the Assuan dam building, or of the Ebro river in Spain, of the Rhone in France (in this case, the amount of solids transported decreased from 40 to 5 million tons per year) and of the major Italian river deltas (Po, Volturno, etc.). As for the Italian coasts, about 50% of the 2,500 km of shores under study are affected by erosion, while the remaining 50% are safeguarded by protection works. Erosion should be attributed to human activities on the territory: the construction of soil-saving dams for hydroelectrical or irrigation aims on the major rivers and on their tributaries, the hydraulic and forest works of the mountain basins, the indiscriminate extraction of gravelly and sandy materials along rivers, reduced solid supply on shores. The exaggerated extraction of gas and water from the subsoil (for example the Po coast) should be also stressed, causing subsidence, together with the construction of harbour or defence works, which often turn into an irreversible unbalance on the same coastal areas.

A travers la reconstruction de vieilles lignes de rive remontant souvent à l'époque grecque ou romaine (il y a 2.000 ans) on a reconstitué des phases d'avancement des bandes côtières jusqu'aux années '50. Parallèlement aux processus de reconstruction et d'industrialisation de l'après guerre, une inversion de tendance s'est réalisée, avec des phénomènes érosifs généralisés. C'est le cas du delta du Nil en Egypte, rapidement reculant auprès des bouches des tributaires Damietta et Rosetta, suite à la réalisation du barrage d'Assuan, du delta du fleuve Ebro en Espagne, du delta du Rhône en France (dans ce cas on a remarqué une réduction du transport solide de 40 à 50 millions de tonnes par an) et des deltas des principaux fleuves italiens (Po, Volturno, etc.). En ce qui concerne les côtes italiennes, il faut savoir que presque 50% des 2.500 km de plages examinés, sont en érosion nette, tandis que l'autre partie a été stabilisée par des ouvrages de protection. La cause des phénomènes érosifs est à imputer aux activités humaines sur le territoire: la réalisation de barrages de retenue pour des usages hydroélectriques ou d'irrigation, sur les principaux rivages et sur leurs tributaires, les ouvrages d'aménagement hydraulique des bassins montagneux, l'extraction sans discrimination des matériaux graveleux et sableux le long des fleuves ayant réduit l'approvisionnement solide des plages. Enfin, l'extraction exagérée de gaz et d'eau du sous-sol (par ex. le littoral de la plaine du Po) avec l'augmentation des phénomènes de subsidence et la construction d'ouvrages portuaires et de défense qui comportent des phénomènes de déséquilibre irréversible le long des aires côtières.



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