Issues Medit
Irrigation et développement agricole: l'expérience Tunisienne
Medit, vol 2, n.1-2, (March 1991), pp. 4-12
Language: FRThe Authors analyze briefly the evolutionary trends and present problems for Tunisian irrigation policies. Since the immediate post-war period Tunisian agricultural policy has been centred on irrigation; this policy has been both coherent and continuous, and has seen the appearance of the first great reservoirs. for collecting water. Important public works have been complemented by private ones, the latter being smaller but no less important economically on the regional scale. As well at the construction of engineering and hydraulic works, state intervention has involved several complementary activities which have the following aims: to revise price policies for products obtained from irrigation, to overhaul the administrative bodies responsible for irrigation policies, to increase credit for agriculture, to update the local production framework and to integrate the transformation industry. The irrigated surface area of Tunisia now accounts for 5.76% of the agricultural area but contributes 20% of national agricultural produce. In the Authors' opinion the current problem underlying future decisions in agricultural policies is whether it is possible to continue using the existing structures with careful management of the available water resources; indiscriminate exploitation is threatening irreversible damage to the environment, to regional economic equilibrium, and to the economic stability of whole areas of the country. Although considerable results have already been obtained, a complex series of environmental, technical, productive, social and territorial variables, besides the relationship between them all, need to be taken into account in order to promote the development of regional agriculture within a stable framework.
Au cours de ce rapport, les Auteurs analysent les tendances évolutives et les problématiques actuelles de la politique menée sur l'irrigation en Tunisie. Ce choix, c’est-à-dire l’irrigation, a caractérisé en effet la politique agricole tunisienne de façon cohérente et continue à partir de l’après-guerre, en établissant les premiers grands réservoirs destinés à recueillir l'eau. Les grands travaux publics ont été complétés grâce à des œuvres privées de moins grande portée mais présentant de toute façon un sens économique important au niveau régional. Parallèlement à la construction d'œuvres d'ingénieure rie et d'hydraulique l'état est intervenu de plus en plus en accomplissant toute une série d 'actions concomitantes ayant pour objectifs: la révision de la politique des prix pour les produits obtenus grâce à l'irrigation, le renouvellement de la structure administrative destinée à la mise en œuvre de la politique d'irrigation, le développement du crédit agricole, le renouvellement des infrastructures productives locales, l'intégration avec l'industrie de transformation. Par rapport à cette situation, la superficie irrigable tunisienne s'élève à 5,76% de la SAU mais sa contribution est de 20% en ce qui concerne la production agricole nationale. Le problème actuel, dont les choix futurs devraient être ajournes dans le domaine de la politique agricole, réside, selon les Auteurs, dans le fait qu'il soit possible de continuer à utiliser les structures existantes en gérant de façon réfléchie le patrimoine hydrique disponible. Une exploitation aveugle risque de nuire définitivement l'environnement, les équilibres économiques régionaux, la stabilité économique concernant des régions entières du Pays. Bien que de remarquables résultats aient été obtenus, il faudra considérer dans leur juste mesure et contrôler opportunément une série complexe de variables ambiantes, techniques, productives, sociales et territoriales ainsi que leurs relations réciproques afin de promouvoir sur des bases stables le développement de l'agriculture régionale.
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