Issues Medit

Massimo CANALI, Sergio GÓMEZ Y PALOMA, Davide VIAGGI, Mario ZAPPACOSTA

I sistemi agro-alimentari mediterranei tra modernità e tradizione

Medit, vol 4, n.4, (December 1993), pp. 65-71

Language: IT

The state of a given agriculture is the result of the system of interactions which has got historically established in a region between the ecosystem, the agricultural techniques, the production and exchange relationship, the existing political, social and institutional relationships. Such axiom led the authors to look in the peculiar historical and environmental heritage of the Mediterranean area for the causes of the state of backward agriculture affecting most of its coastal regions. The limits imposed by a hard environment, the not so remote persistence of feudal-like structures, the logic of colonial and post-colonial economies, the errors and deterioration of the socialist experiences all contributed to slow down the agricultural development in the area. The southern Mediterranean countries exhibit today the most evident symptoms of their technical and structural incapability to face the increasingly harder competition between agriculture and the world agricultural and food systems. Catching up the last two century delay, even at medium long term, seems to be quite unlikely. The conclusion of the paper then emphasises the need to establish a better cooperation between the Mediterranean countries, so as to bring within acceptable terms the severe agricultural and food unbalances of such an area which is by many indicated to be heart of the planetary tensions of the next century.

L'état de l'agriculture est le résultat du système d'interactions qui s'est établi historiquement dans une région entre l'écosystème, les techniques agricoles, les rapports de production et d'échange, les relations politiques, sociales et institutionnelles en vigueur. Cet axiome a mené les auteurs à rechercher dans l'héritage historique et environnemental de la Méditerranée, les causes du retard agricole qui intéresse la plupart de ses régions côtières. Les limites imposées par un milleu difficile, la persistance, jusqu'à un passé récent, de structures du type féodal, les logiques des économies coloniales et postcoloniales, les erreurs et la détérioration des expériences socialistes ont toutes concouru à freiner le développement agricole de la région. Les pays de la rive sud de la Méditerranée manifestent aujourd'hui les symptômes les plus évidents de leur incapacité technique et structurelle de soutenir une concurrence de plus en plus dure entre les agricultures et les systèmes agro-alimentaires mondiaux. Le rattrapage, même à moyen-long terme, des retards accumulés au cours des deux derniers siècles semble être assez improbable. Dans ses conclusions, l'auteur souligne la nécessité d'établir, dans la Méditerranée, une ambiance de meilleure collaboration, permettant de ramener dans des limites acceptables les graves déséquilibres agricoles et alimentaires d'une région considérée, par la plupart des gens, comme le noyau des tensions planétaires du siècle prochain.



Download the article